Mise en œuvre de solutions de financement durable à titre expérimental pour investir dans l'adaptation fondée sur les écosystèmes (AFE) afin de réduire les risques de catastrophe et de conflit en Irak

Depuis des générations, Qushtapa à Erbil, connu localement sous le nom de « Bird Hill », Qushtapa, dont le nom proviendrait du turkmène et remonterait à l'époque ottomane, est un lieu où l'homme et la nature se côtoient depuis des siècles. Ses plaines vallonnées abritaient autrefois des terres agricoles prospères, des troupeaux migrateurs empruntant d'anciennes routes aériennes, et les kareez, canaux traditionnels, acheminaient silencieusement l'eau sous terre. Mais au cours des trente dernières années, avec l'accélération des effets du changement climatique, cet équilibre s'est progressivement rompu. Des vagues de personnes déplacées – des réfugiés iraniens aux déplacés kurdes, et plus récemment, des familles de réfugiés syriens – ont trouvé refuge à Qushtapa, s'installant dans un paysage déjà fragilisé par la sécheresse, l'irrégularité des précipitations et la baisse des nappes phréatiques.

Aujourd'hui, les signes de la dégradation de l'environnement sont indéniables : l'agriculture pluviale est devenue aléatoire, les pâturages se sont raréfiés et les anciens systèmes kareez, jadis symboles de résilience, d'ingéniosité et de stabilité, se sont desséchés, puis ont disparu sous terre. Les oiseaux migrateurs qui ont donné son nom à Qushtapa trouvent désormais moins d'endroits où se reposer, car la végétation se raréfie et toutes les sources sont à sec.

Pourtant, cette histoire n'est pas seulement celle d'une perte, mais aussi celle d'un renouveau. Ce projet vise à aider Qushtapa à retrouver sa vigueur naturelle en introduisant des solutions d'adaptation fondées sur les écosystèmes (AFE) qui reconnectent les communautés à l'environnement qui les fait vivre. Grâce à des évaluations scientifiques, à la participation communautaire et à la conception de modèles de financement durables, le projet accompagnera les communautés dans l'adoption de pratiques régénératrices et respectueuses de la nature. Ces pratiques permettront de restaurer les écosystèmes, d'améliorer les ressources en terres et en eau et de renforcer la sécurité des moyens de subsistance afin de réduire les risques de catastrophes et les pressions migratoires liées au changement climatique.

En revitalisant les écosystèmes locaux, en renforçant les moyens de subsistance et en explorant de nouvelles voies de financement durables, le projet aidera Qushtapa à retrouver son identité de paysage résilient – un paysage où les populations, la nature et les oiseaux migrateurs peuvent à nouveau prospérer ensemble.

Statut du projet

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