Restaurer la nature et la paix menacées par le changement climatique : suivi des bénéfices de l'EbA pour la sécurité humaine au Kenya
Informations sur le projet
Les prairies offrent de nombreux avantages en termes de biodiversité, d’atténuation du changement climatique et d’avantages socio-économiques, notamment la rétention du carbone du sol, l’habitat d’une grande diversité d’espèces animales et végétales, le fourrage pour le bétail et le tourisme. Cependant, les avantages que procurent les prairies sont menacés par le changement climatique, car des sécheresses plus intenses et plus fréquentes affectent négativement l’approvisionnement en eau, entraînant l’empiètement d’espèces ligneuses qui présentent un avantage de survie par rapport aux graminées et la prévalence d’herbes moins appétissantes pour le bétail. Ces impacts sont encore exacerbés par la dégradation, le surpâturage et la conversion des terres. Au Kenya, la restauration des prairies s’est avérée augmenter les revenus des éleveurs et pourrait améliorer la paix et la sécurité humaine en raison de la réduction des conflits entre humains et entre humains et faune sauvage liés à la disponibilité limitée de l’eau et du fourrage. Ce projet a mené des recherches innovantes pour rassembler des preuves sur les interventions d’adaptation basées sur les écosystèmes en comprenant si la restauration des prairies peut maintenir la paix et la sécurité humaine dans le contexte d’un climat changeant.
Statut du projet
Terminé le 31 décembre 2023
Le projet a mené 4 enquêtes auprès des ménages pour comprendre les liens entre la restauration des prairies et les conflits, auprès de 1 567 ménages. Les résultats montrent que 88,91 TP3T des ménages interrogés ont connu des conflits entre les humains et la faune au moment des entretiens, et que 94,61 TP3T du nombre total de ménages interrogés ont mis en œuvre des stratégies pour atténuer les conflits entre les humains et la faune. En revanche, un pourcentage beaucoup plus faible de ménages ont connu des conflits sociaux (321 TP3T), mais un pourcentage élevé de ménages utilisent des stratégies pour faire face aux conflits entre humains (87,041 TP3T).
Il y avait une corrélation négative et significative entre la superficie restaurée dans chaque site et le nombre de conflits humains-faune, montrant que les conflits diminuent à mesure que la superficie restaurée augmente. Cependant, l'équipe n'a pas constaté de diminution des conflits humains-faune au fil du temps comme prévu. Cependant, ils ont constaté une diminution globale des conflits sociaux au fil du temps, ainsi qu'une réduction du sentiment d'insécurité. Il y avait également une corrélation négative et significative entre les superficies restaurées et le nombre de conflits sociaux. Une similitude entre les conflits humains-faune et les conflits sociaux est que les problèmes liés à l'environnement (par exemple, les sécheresses, l'eau limitée, les prairies limitées) sont perçus de manière écrasante comme la principale cause des conflits. Les résultats du projet ont contribué à l'élaboration d'une dossier technique, l'article scientifique basé sur le projet étant en cours de finalisation pour publication.
Plus d'informations peuvent être trouvées sur Adaptation basée sur les écosystèmes (conservation.org).