Symposium Nature, Climat et Genre Jour 2 : Luttes intersectionnelles et outils pratiques

L'événement a ensuite été suivi par le lancement de PODONG, une nouvelle initiative mondiale de l'UICN qui reconnaît et soutient les contributions essentielles des peuples autochtones à la conservation de la biodiversité et aux solutions climatiques. Issu des chefs autochtones eux-mêmes, PODONG – qui signifie « panier » en langue marma du Bangladesh – symbolise la force collective et le savoir des communautés autochtones. Comme souligné lors du lancement, le savoir autochtone est longtemps resté en marge des discours sur la nature et le climat ; PODONG cherche à inverser cette dynamique en plaçant le leadership autochtone au premier plan. Le logo, développé conjointement avec des artistes et des communautés autochtones, reflète cet esprit de collaboration et de visibilité.
Ouverture
Intervenants :
- Verónica Ruiz (UICN)
- Tunga Bhadra Rai (Fédération népalaise des nationalités autochtones)
- Mya Mya Nue (Organisation autochtone GRAUS – Gram Unnayon Sangathon)
- Anita Tzec (UICN)
La deuxième journée s’est ouverte avec des vidéos inspirantes de peuples autochtones rendant hommage au leadership des peuples autochtones et des communautés locales dans la lutte contre le changement climatique.
Vidéo: Présentation de GRAUS (Gram Unnayon Sangathon)
Vidéo: Présentation de la Fédération népalaise des nationalités autochtones (NEFIN)
Vidéo: Présentation de l'équipe de ressources communautaires d'Ujamaa (UCRT)
L'événement a ensuite été suivi par le lancement de PODONG, une nouvelle initiative mondiale de l'UICN qui reconnaît et soutient les contributions essentielles des peuples autochtones à la conservation de la biodiversité et aux solutions climatiques. Issu des chefs autochtones eux-mêmes, PODONG – qui signifie « panier » en langue marma du Bangladesh – symbolise la force collective et le savoir des communautés autochtones. Comme souligné lors du lancement, le savoir autochtone est longtemps resté en marge des discours sur la nature et le climat ; PODONG cherche à inverser cette dynamique en plaçant le leadership autochtone au premier plan. Le logo, développé conjointement avec des artistes et des communautés autochtones, reflète cet esprit de collaboration et de visibilité.
Session 3 : Luttes et résistances intersectionnelles
Intervenants :
- Anita Tzec (UICN)
- Marcela Bustamante (HelpAge International)
- Paine Mako (Équipe de ressources communautaires d’Ujamaa – UCRT)
- Kudzai Parutu (Organisation vers une utilisation durable des ressources naturelles – TSURO)
- Lilian Antimama (Groots Kenya)
- Dorothea Konstantinidis (Initiative internationale pour le climat)
Cette session a exploré comment l’intersectionnalité – la reconnaissance des impacts superposés du genre, de l’âge, de la culture et des facteurs socio-économiques – est essentielle à la justice climatique et à une mise en œuvre efficace sur le terrain.
Paine a partagé l'expérience des communautés pastorales de Tanzanie, où les terres historiquement utilisées et gérées collectivement ont souvent été considérées à tort comme vacantes, puis perdues. Après une décennie de plaidoyer, le premier titre foncier collectif a été obtenu, impliquant des processus complexes tels que la sensibilisation communautaire, la résolution des conflits et la planification de l'utilisation des terres. Les femmes, particulièrement vulnérables à la perte de terres, ont été soutenues pour obtenir des titres, permettant une gestion durable des terres à long terme pour les générations futures.
Kudzai a présenté le projet Nature+ au Zimbabwe, qui s’attaque aux causes profondes du changement climatique tout en faisant face à des défis intersectionnels, tels que la charge de travail disproportionnée imposée aux femmes.
Lilian Une chercheuse du Kenya a souligné l'influence de l'âge sur la vulnérabilité climatique et a décrit comment les femmes des aires marines protégées accèdent désormais aux ressources et à la prise de décision grâce à des initiatives telles que la restauration des mangroves. Pourtant, les responsabilités familiales et les normes sociétales continuent de limiter la participation des femmes aux activités économiques.
Dorothée Elle a souligné la nécessité de cadres de financement climatique ancrés dans les réalités communautaires. Elle a plaidé en faveur de systèmes de donateurs qui valorisent les savoirs locaux, reconnaissent la justice intergénérationnelle et passent de la théorie à la mise en œuvre concrète. Le système de sauvegarde et la communauté de pratique sur le genre de l'IKI s'inscrivent dans cet effort visant à intégrer l'intersectionnalité au cœur des stratégies de financement.
Marcela a évoqué les vulnérabilités spécifiques des personnes âgées face aux crises climatiques. Des initiatives d'agriculture urbaine en Amérique latine à la réhabilitation de terres abandonnées, les personnes âgées apportent des connaissances et une résilience essentielles, tout en restant l'une des populations les plus exposées au changement climatique.
Lilian a souligné l'importance de l'organisation communautaire, de l'apprentissage entre pairs et de la promotion de la collaboration intersectorielle pour briser les cloisonnements et élaborer des réponses intersectionnelles. Comme l'a souligné Paine, combler les écarts entre les sexes dans les communautés autochtones nécessite des forums culturellement sensibles qui rassemblent hommes et femmes, tandis que Marcela a souligné le potentiel des populations âgées comme agents d'adaptation. Kudzai a ajouté que la migration masculine induite par le climat modifie les rôles au sein du ménage, ce qui nécessite des systèmes de soutien équitables entre les sexes. Dorothea a rappelé aux participants que les donateurs doivent non seulement financer des projets, mais aussi être sensibilisés par les communautés elles-mêmes grâce à un dialogue bilatéral.
Vidéo: Fondation pour la promotion de la connaissance autochtone (FPCI)
Session 4 : Présentation du projet : cadres, outils et pratiques
Intervenants :
- Wendy C. Atieno (UICN)
- Alexandra Mutungi (PNUE)
- Gaétan Quesne (Baastel)
- Carolyne Lusweti (Banque canadienne de céréales vivrières)
- Monique Daokai (Alinea International)
- Chutes de Bineta (SOCODEVI)
La dernière séance du jour 2 s’est concentrée sur les stratégies et outils d’adaptation axés sur la communauté qui mettent l’accent sur l’égalité des sexes et la justice intersectionnelle.
Alexandra Nous avons discuté de la manière dont une communication transparente entre les gouvernements, les organisations de la société civile (OSC) et le secteur privé peut faire entendre la voix des groupes marginalisés. Les échanges entre pairs entre OSC, plutôt que l'influence descendante, se sont avérés être un moyen efficace de relier les expériences locales aux discussions politiques.
Gaétan Les participantes ont partagé leurs expériences du projet ELLESadapt auprès des femmes vivant à proximité des parcs nationaux au Tchad et au Congo. Ce projet combine des campagnes de sensibilisation, l'aménagement du territoire, l'inclusion financière et la consultation communautaire pour soutenir la résilience climatique des femmes. Une caravane climatique sexospécifique au Tchad et la promotion d'une masculinité positive figuraient parmi les stratégies utilisées.
Carolyne a introduit la méthodologie d'apprentissage par l'action en matière de genre, une approche visuelle innovante où les communautés dessinent des arbres de représentation de l'équilibre entre les sexes pour refléter les rôles, les responsabilités et les aspirations. Ce processus participatif aide les communautés à modifier leur perception des ressources et de l'action, favorisant ainsi des changements concrets et transformateurs aux niveaux des ménages et de la communauté.
Monique Nous avons discuté de la manière dont les projets peuvent soutenir une masculinité positive en considérant l'autonomisation comme un processus partagé plutôt qu'un gain à somme nulle. Cette approche aide les hommes à devenir des alliés dans la promotion de l'égalité des sexes sans se sentir exclus ou démunis.
Bineta a montré comment la photographie est utilisée comme outil de narration environnementale. Des femmes documentent leur travail de conservation des mangroves, offrant un récit visuel qui communique leurs priorités et leurs difficultés. Cela a contribué à accroître la visibilité, l'accès au financement et l'influence sur les décisions liées au climat.
À la clôture de la séance, les intervenants ont évoqué les résultats concrets de leurs travaux, de l'amélioration des comportements d'épargne des ménages à la réhabilitation des terres dégradées par les personnes âgées. Pourtant, des défis subsistent : manque de données standardisées sur le genre, résistance culturelle au changement et capacités locales limitées. Un message clair s'est néanmoins dégagé : les solutions doivent être priorisées localement, co-créées et intersectionnelles.
Musique: Eric Marky Terena
Explorez l'enregistrement complet des sessions pour des informations plus approfondies et des recommandations concrètes :
Symposium Nature, Climat et Genre : Vers un avenir juste et durable – Jour 2 (anglais)
Symposium Nature, Climat et Genre (anglais) – Jour 2
Simposio Naturaleza, Clima y Género (español) – Jour 2
Diapositives PowerPoint du jour 2 (anglais)